Témoignages

Témoignage de Christophe Blandin-Estournet, responsable du projet Sénégal

Du 21 août au 9 septembre 2018, CSF est intervenu au Sénégal. L'ambassade de France à Dakar a interviewé Christophe Blandin-Estournet, responsable logistique du projet.

  • Christophe, responsable du projet de CSF au Sénégal

L’Association Clowns Sans Frontières achève une première tournée au Sénégal, soutenue notamment par l’Ambassade de France et l’Institut Français au Sénégal. L’occasion pour nous de faire mieux connaissance avec cette Association et le chef de ce projet au Sénégal, Christophe Blandin-Estournet. 


1- Bonjour, vous achevez une première tournée des Clowns sans frontières au Sénégal, pourriez-vous nous dire ce que vous avez fait ?

En associant 3 artistes français et 3 artistes sénégalais nous avons créé un spectacle de cirque, de musique, de graff… , à destination des enfants en situation de privation de liberté (mesures de justice, talibés, enfants des rues…). Puis nous sommes allés le jouer une quinzaine de fois dans des centres d’accueil, des villages, des bidonvilles…., tout terrain, au plus près des enfants.

2- Parce que, quel est exactement le concept de Clowns sans frontières ? Vous parlez, je crois de « Droit à l’Enfance » ?

Clowns sans frontières est une ONG humanitaire, artistique et sociale. Nous sommes des professionnels de la culture (circassiens, musiciens, photographes, clowns, responsables de projets culturels….) et nous engageons bénévolement lors de missions auprès des enfants des rues ou des personnes déplacées. Irréductibles utopistes, nous revendiquons un nouveau Droit de l’Homme : le Droit à l’enfance, c’est à dire le Droit à l’émerveillement de la naissance à la mort !

3- Pourriez-vous nous dire (quel est votre parcours) et pourquoi à titre personnel vous avez voulu rentrer dans l’aventure Clowns ?

Aujourd’hui directeur d’une scène nationale, je pense que mon parcours professionnel, qui va de l’enseignement au travail social en milieu pénitentiaire, a toujours été marqué par le souci de l’émancipation d’autrui et le droit commun pour chacun. Engagé depuis de nombreuses années dans Clowns sans frontières, j’y retrouve ces mêmes valeurs, un projet à hauteur d’homme.

4- Quel est votre plus beau souvenir à Clowns ? et le moment qui vous a le plus marqué durant votre séjour sénégalais ?

Tellement de souvenirs ! 
En Égypte, nous jouions le spectacle devant une mosquée, avec un public d’enfants et de nombreux adultes. Retardés par les transports, notre représentation a été interrompue par l’appel à la prière. Au dire des artistes égyptiens celle-ci sonnait particulièrement. Au terme de la prière effectuée en un temps record, nos spectateurs de retour nous demandèrent de terminer la représentation !
Au Sénégal, je garde un souvenir ému d’une représentation à Kaolack où un groupe d’enfants est arrivé pour les dernières minutes du spectacle, venant de l’autre côté de la ville. Sur un simple regard, les artistes ont improvisé 20 minutes supplémentaires de musique, jonglage, cirque… Ça c’est Clowns !

5- Si parmi nos lecteurs, des personnes sont touchées par l’engagement de Clowns et souhaitent vous soutenir, de quelle manière peuvent-ils le faire ?

Nous sommes une association qui fonctionne essentiellement avec des dons de particuliers, complétés par le soutien de fondations (notamment au Sénégal la Fondation Pierre Bellon).
Bénévoles sur nos actions, les moyens récoltés couvrent les frais de missions. Un don régulier, même minime est la meilleure manière de nous soutenir.
https://www.clowns-sans-frontieres-…

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Retrouvez l’interview sur le site de l’Ambassade De France au Sénégal !

Retrouvez l'article sur la mission 2018 au Sénégal

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