Après deux années d’engagement à Mayotte, la résidence artistique « Des larmes au rire » a repris ses quartiers pour sa 3ᵉ édition. Depuis plusieurs années, ce projet accompagne la jeunesse mahoraise dans son épanouissement artistique.
Mayotte, département le plus pauvre de France, fait face à de nombreux défis socio-économiques : coupures d’eau fréquentes, difficultés d’accès à l’éducation et au logement, et infrastructures limitées. L’île avait en outre été frappée il y a un an par le cyclone Chido, causant d’importants dégâts matériels et bouleversant la vie quotidienne. Dans ce contexte, les jeunes avaient plus que jamais besoin de s’évader, de rêver et de s’émerveiller, et ce projet a offert un espace d’expression, de créativité et de reconstruction.
Du 30 octobre au 14 novembre, 15 jeunes Mahorais, âgés de 14 à 18 ans, filles et garçons, non scolarisés, ont participé à la résidence. Pendant 12 jours, ils ont exploré la danse, la musique, le théâtre et le clown, pour créer un spectacle original et vivre une expérience humaine et artistique riche en émotions.
Une équipe artistique engagée
Sous la direction artistique de Margot Mc Laughlin, le projet a réuni Emmanuelle Bon, comédienne-clowne, et Kris Fahardine, danseur. Ensemble, ils ont accompagné les jeunes tout au long du processus de création. Dans les mois qui ont suivi, Kris Fahardine, artiste mahorais, a prolongé l’expérience en animant des ateliers de danse et de musique, afin de maintenir l’élan artistique initié durant la résidence.
Des partenaires unis pour la jeunesse et la culture
Le projet a bénéficié du soutien de Clowns Sans Frontières – France, qui depuis 30 ans offre un accompagnement psychosocial par le rire et le spectacle aux enfants les plus vulnérables. Cette intervention à Mayotte marquait la troisième mission de l’association sur l’île.
La Communauté de Communes de Petite-Terre, partenaire local engagé, a également contribué à garantir l’accès à la culture pour tous, offrant un cadre et un soutien logistique à ce projet.
Le projet a été mis à l’honneur dans un sujet diffusé au Journal Télévisé de la chaîne 1, montrant le parcours de création et d’émotions des jeunes participants.
Pour ceux qui souhaitaient revivre l’expérience, le documentaire Arte Regards – Des clowns dans les bidonvilles, consacré à la première édition du projet, était également aussi disponible sur le compte YouTube de l’association.