Contexte
L’Uruguay a été profondément marqué par la crise économique de grande ampleur survenue en Argentine et qui s’est étendu à l’ensemble du pays en 2002. Le taux de pauvreté a atteint plus de 30% en 2006, entraînant avec lui l’émergence de plus de 300 000 enfants en situation de rue. La relance économique et les investissements du gouvernement dans les domaines de l’éducation, de la formation et de la santé ont permis de faire chuter le taux de pauvreté en-dessous de 9,4% en 2016.
Durant cette période délicate, beaucoup de jeunes se sont rassemblés en collectifs autour d’une pratique partagée et libre dans des lieux appelés les galpao de circo à Montevideo. Lieux alternatifs, ces galpao sont des lieux trop pauvrement équipés pour pouvoir répondre aux besoins de développement de ces jeunes circassiens.
Parallèlement, l’Uruguay est un pays très centralisé marquée par de grandes disparités régionales, entre la capitale Montevideo, et les régions rurales moins peuplées et peu équipées, notamment en termes d’établissements culturels.
Synthèse
De 2005 à 2017 :
Face à ce constat, Clowns Sans Frontières articule son intervention autour de deux axes : proposer des spectacles et des ateliers aux enfants les plus démunis d’une part, et accompagner le développement et la structuration d’un collectif d’artistes d’autre part. Ainsi, après de nombreuses années d’intervention, Clowns Sans Frontières a initié un programme de 3 ans entre 2015 et 2017 visant à rendre le collectif uruguayen autonome tout en mettant en oeuvre un projet d’équipement de cirque mobile grâce à la réhabilitation d’un bus, le “zircobus”.
Forme d’intervention :
- Spectacles pour les populations habitant en zones reculées, au nord, et dans les quartiers défavorisés de la capitale, Montevideo
- Création commune avec des artistes locaux dans les zones urbaines défavorisées
- Ateliers de formation à la construction d’agrès de cirque et aux techniques artistiques
- Conseil et accompagnement sur la gouvernance et le montage de projet culturel
Axes d’intervention :
- Soutien psychosocial auprès des populations les plus vulnérables
- Renforcement des compétences techniques des artistes locaux
- Autonomisation d’un collectif d’artistes
Publics :
- Communautés rurales défavorisées et jeunes des bidonvilles
- Artistes et constructeurs locaux spécialisés
Partenaires opérationnels : Compagnie Moxhelis, Compagnie Bosquimanos Koriak, Centre culturel français, Teatro Solis, Ville de Montevideo.
Partenaires financiers et institutionnels : ADAMI, Fondation BNP Paribas, Mairie de Paris, Ambassade de France, Institut français, Ministère de l’Education de l’Uruguay, Ministère de la Culture de l’Uruguay
